Friday 16 September 2016

“Névoas” by Fagundes Varela (in Portuguese)



Na hora em que as névoas se estendem nos ares,
Que choram nos mares as ondas azuis,
E a lua cercada de pálida chama
Nas selvas derrama seu pranto de luz;
Eu vi... Maravilha! Prodígio inefável!

Um vulto adorável, primor dos primores,
Sorrindo às estrelas, no céu resvalando,
Nas vagas boiando de tênues vapores!
Nos membros divinos, mais alvos que a neve,
Que os astros, de leve, clareiam formosos,
Nas tranças douradas, nos lábios risonhos
Os gênios e os sonhos brincavam medrosos!

Princesa das névoas! Milagre das sombras!
Das róseas alfombras, dos paços sidéreos.
Acaso rolaste, dos anjos nos braços,
Dos vastos espaços aos mantos etéreos?

Os prantos do inverno congelam-te a fronte,
Os combros do monte se cobrem de brumas,
E queda repousas num mar de neblina
Qual pérola fina num leito de espumas!

Nas nuas espáduas, dos astros algentes,
O sopro não sentes raivoso passar?
Não vês que se esvaem miragens tão belas?
A luz das estrelas não vês se apagar?
Ai! vem que nas nuvens te mata o desejo
De um férvido beijo gozares em vão!
Os astros sem alma se cansam de olhar-te,
Nem podem amar-te, celeste visão!

E as auras passavam e as névoas tremiam,
E os gênios corriam no espaço a cantar,
Mas ela dormia, gentil, peregrina
Qual pálida ondina nas águas do mar!
Estátua sublime, mas triste, sem vida,
Sem voz envolvida no hibérneo sudário,
Verás, se me ouvires, trocado por flores,
Por palmas de amores teu véu mortuário!

Ah! vem, minh'alma! Teus loiros cabelos!
Teus braços tão belos, teus seios tão lindos,
Eu quero aquecê-los no peito incendido...
Contar-te ao ouvido meus sonhos infindos!

Assim eu falava, nos amplos desertos,
Seguindo os incertos lampejos da luz,
Na hora em que as névoas se estendem nos ares
E choram nos mares as ondas azuis.

As brisas d'aurora ligeiras corriam,
As flores sorriam nas verdes campinas,
Ergueram-se as aves do vento à bafagem,
E a pálida imagem desfez-se em neblinas!

The Oldest Marian Prayer by Unknown Writer (translated into English)


Beneath thy compassion,
we take refuge, O Mother of God:
do not despise our petitions in time of trouble,
but rescue us from dangers,
only pure one, only blessed one.

Thursday 15 September 2016

Catéchèse a Propos de la Famille (11): " Les Trois Expressions" par Pape François I (translated into French)



Place Saint-Pierre, Mercredi 13 mai 2015

Chers frères et sœurs, bonjour!

            La catéchèse d’aujourd’hui est comme la porte d’entrée d’une série de réflexions sur la vie de la famille, sa vie réelle, avec ses temps et ses événements. Sur cette porte d’entrée, trois mots sont écrits, que j’ai déjà utilisés plusieurs fois sur la Place. Et ces mots sont: «S’il te plaît», «merci», «pardon». En effet, ces mots ouvrent la voie pour bien vivre en famille, pour vivre en paix. Ce sont des mots simples, mais pas si simples à mettre en pratique! Ils contiennent une grande force: la force de protéger la maison, également à travers mille difficultés et épreuves; en revanche leur absence, peu à peu, ouvre des failles qui peuvent aller jusqu’à son effondrement.
            Nous les considérons normalement comme les mots de la «bonne éducation». En effet, une personne bien élevée demande la permission, dit merci ou s’excuse si elle s’est trompée. La bonne éducation est effectivement très importante. Un grand évêque, saint François de Sales, avait l’habitude de dire que «la bonne éducation est déjà la moitié de la sainteté». Mais attention, dans l’histoire nous avons aussi connu un formalisme des bonnes manières qui peut devenir un masque qui cache la sécheresse de l’âme et le manque d’intérêt pour l’autre. On a l’habitude dire: «Derrière tant de bonnes manières se cachent de mauvaises habitudes». Même la religion n’est pas à l’abri de ce risque, qui fait glisser l’observance formelle dans la mondanité spirituelle. Le diable qui tente Jésus fait preuve de bonnes manières — c’est vraiment un seigneur, un chevalier — et il cite les Saintes Ecritures, il semble un théologien. Son style apparaît correct, mais son intention est de faire dévier de la vérité de l’amour de Dieu. Nous, en revanche, nous entendons la bonne éducation dans ses termes authentiques, où le style des bonnes relations est solidement enraciné dans l’amour du bien et dans le respect de l’autre. La famille vit de cette finesse de l’amour.
            Voyons donc: le premier mot est s’il te plaît. Quand nous nous préoccupons de demander avec gentillesse également ce que nous pensons pouvoir prétendre, nous établissons une véritable base pour l’esprit de la coexistence conjugale et familiale. Entrer dans la vie de l’autre, même quand il fait partie de notre vie, demande la délicatesse d’une attitude qui n’est pas envahissante, qui renouvelle la confiance et le respect. L’intimité, en somme, n’autorise pas à tout considérer comme acquis. Et l’amour, plus il est intime et profond, exige encore davantage le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. A ce propos, rappelons la parole de Jésus dans le livre de l’Apocalypse: «Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi» (3, 20). Le Seigneur aussi demande la permission d’entrer! Ne l’oublions pas. Avant de faire quelque chose en famille: «S’il te plaît, est-ce que je peux le faire?». «Est-ce que cela te plaît si je fais ainsi?». Ce langage vraiment poli mais plein d’amour. Et cela fait beaucoup de bien aux familles.
            Le deuxième mot est merci. Parfois on arrive à penser que nous sommes devenus une civilisation des mauvaises manières et des mauvais mots, comme si cela était un signe d’émancipation. Nous l’entendons parfois dire même publiquement. La gentillesse et la capacité de remercier sont vues comme un signe de faiblesse, parfois elles suscitent même la méfiance. On doit s’opposer à cette tendance au sein même de la famille. Nous devons devenir plus intransigeants sur l’éducation à la gratitude, à la reconnaissance: la dignité de la personne et la justice sociale passent toutes les deux par là. Si la vie de famille néglige ce style, la vie sociale le perdra aussi. Ensuite, pour le croyant la gratitude est au cœur même de la foi: un chrétien qui ne sait pas remercier est quelqu’un qui a oublié la langue de Dieu. Cela est laid! Rappelons-nous de la question de Jésus, quand il guérit dix lépreux et que seul l’un d’eux revint le remercier (cf. Lc 17, 18). Une fois j’ai entendu une personne âgée, très sage, très bonne, simple, mais avec cette sagesse de la piété, de la vie, qui disait: «La gratitude est une plante qui ne grandit que dans la terre des âmes nobles». Cette noblesse d’âme, cette grâce de Dieu dans l’âme nous pousse à dire merci à la gratitude. C’est la fleur d’une âme noble. C’est là une belle chose.
            Le troisième mot est pardon. Un mot difficile, certes, mais pourtant si nécessaire. Lorsqu’il manque, les petites fissures s’élargissent — même sans le vouloir — jusqu’à devenir des douves profondes. Ce n’est pas pour rien si dans la prière enseignée par Jésus, le «Notre Père», qui résume toutes les questions essentielles de notre vie, nous trouvons cette expression: «Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés» (Mt 6, 12). Reconnaître que l’on a eu un manquement, et être désireux de restituer ce qui a été retiré — le respect, la sincérité, l’amour — rend digne de pardon. Et ainsi se referme l’infection. Si nous ne sommes pas capables de présenter nos excuses, cela signifie que nous ne sommes pas non plus capables de pardonner. Dans une maison où l’on ne demande pas pardon, l’air commence à manquer, les eaux deviennent stagnantes. De nombreuses blessures des sentiments, de nombreux déchirements dans les familles commencent avec la perte de ce mot précieux: «pardonne-moi». Dans la vie conjugale, on se dispute si souvent... «les assiettes volent» aussi, mais je vous donne un conseil: ne finissez jamais la journée sans avoir fait la paix. Ecoutez bien: vous vous êtes disputés, mari et femme? Enfants avec les parents? Vous avez eu une grosse dispute? Ce n’est pas bien, mais là n’est pas le problème. Le problème est que ce sentiment soit encore présent le jour d’après. C’est pour cela que si vous vous êtes disputés, ne finissez jamais la journée sans faire la paix en famille. Et comment dois-je faire la paix? Me mettre à genoux? Non! Seulement un petit geste, une petite chose et l’harmonie familiale revient. Une caresse suffit, sans les mots. Mais ne jamais finir la journée sans faire la paix. Vous avez compris cela? Ce n’est pas facile mais on doit le faire. Et avec cela, la vie sera plus belle.
            Ces trois mots-clés de la famille sont des mots simples, et sans doute nous font-ils tout d’abord sourire. Mais quand nous les oublions, il n’y a plus de quoi rire, n’est-ce pas? Sans doute notre éducation les néglige-t-elle trop. Que le Seigneur nous aide à les remettre au bon endroit, dans notre cœur, dans notre maison, et également dans notre cohabitation civile. Ce sont les mots pour entrer réellement dans l’amour de la famille.
            Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, venus de France et d’autres pays. Je salue particulièrement les membres de l’Entraide missionnaire internationale. Chers amis, j’encourage vivement votre service des Congrégations et des Diocèses pour faciliter l’accès de leurs membres aux soins de santé et favoriser ainsi leur dévouement à la mission. Je demande au Seigneur de faire grandir chez tous le souci de l’annonce de la joie de l’Évangile. Que Dieu vous bénisse !

Wednesday 14 September 2016

Sonnet XXXVIII by William Shakespeare (in English)

How can my Muſe want ſubiect to inuent
While thou doſt breath that poor'ſt into my verſe
Thine owne ſweet argument,to excellent,
For euery vulgar paper to rehearſe:
Oh giue thy ſelfe the thankes if ought in me,
Worthy peruſal ſtand againt thy ſight,
For who's ſo dumbe that cannot write to thee,
When thou thy ſelfe doſt giue inuention light?
Be thou the tenth Muſe,ten times more in worth
Then thoſe old nine which rimers inuocate,
And he that calls on thee,let him bring forth
Eternal numbers to out-liue long date.
  If my ſlight Muſe doe pleaſe theſe curious daies,
  The paine be mine,but thine ſhal be the praiſe.

Tuesday 13 September 2016

Two Untitled Poems by José Thiesen (in Portuguese)

Vermelha a manhã,
Aurora a brotar no céu.
Pálida, a Lua se recolhe.

***

Quando viajava na luz dos olhos teus
um universo se abria diante de mim.
Mas na luz dos olhos teus não estou mais
que tu me foges, a buscar volúpias que
te não posso mais dar.

E assim eu sigo agora, de sombra em sombra,
vivendo da lembrança dum amor que me dava
mil anos de felicidade em cada beijo trocado.
Só.

Saturday 10 September 2016

“Maciel Pinheiro” by Castro Alves (in Portuguese)



Dieu soit en aide au pieux pèlerin.
Bouchard

Partes, amigo, do teu antro de águias,
Onde gerava um pensamento enorme,
Tingindo as asas no levante rubro,
Quando nos vales inda a sombra dorme...
Na fronte vasta, como um céu de idéias,
Aonde os astros surgem mais e mais...
Quiseste a luz das boreais auroras...
Deus acompanhe o peregrino audaz.

Verás a terra da infeliz Moema,
Bem como a Vênus se elevar das vagas;
Das serenatas ao luar dormida,
Que o mar murmura nas douradas plagas.
Terra de glórias, de canções e brios,
Esparta, Atenas, que não tem rivais...
Que, à voz da pátria, deixa a lira e ruge...
Deus acompanhe o peregrino audaz.

E quando o barco atravessar os mares,
Quais pandas asas, desfraldando a vela,
Há de surgir-t'esse gigante imenso,
Que sobre os morros campeando vela...
Símb'lo de pedra, que o cinzel dos raios
Talhou nos montes, que se alteiam mais...
Atlas com a forma do gigante povo...
Deus acompanhe o peregrino audaz.

Vai nas planícies dos infindos pampas
Erguer a tenda do soldado vate...
Livre... bem livre a Marselhesa aos ecos
Soltar bramindo no feroz combate
E após do fumo das batalhas tinto
Canta essa terra, canta os seus gerais,
Onde os gaúchos sobre as éguas voam...
Deus acompanhe o peregrino audaz.

E nesse lago de poesia virgem,
Quando boiares nas sutis espumas,
Sacode estrofes, qual do rio a garça
Pérolas solta das brilhantes plumas.
Pálido moço — como o bardo errante —
Teu barco voa na amplidão fugaz.
A nova Grécia quer um Byron novo...
Deus acompanhe o peregrino audaz.

E eu, cujo peito como u'a harpa homérica
Ruge estridente do que é grande ao sopro,
Saúdo o artista, que ao talhar a glória,
Pega da espada, sem deixar o escopro.
Da caravana guarda a areia a pégada:
No chão da história o passo teu verás...
Deus, que o Mazeppa nos estepes guia...
Deus acompanhe o peregrino audaz.