Saturday, 30 January 2016

Untitled Poem by José Thiesen (in Portuguese)



Te queria junto a mim,
amigo de olhos verdes.
- olhos que não me vêem.

Queria ter nos meus
os teus lábios bentos
- mas eles não estão cá.

Queria o teu amor,
rosas de abril floridas,
- mas teu amor é de outro.

...e minhas mãos procurando as tuas...

...procurando, esperando por todos estes anos,intermináveis,
para sempre escoados.
eu sem ninguém, a vida se acabando e eu chegando ao fim.

Mas virá um dia a Morte e ela, sim, me dará o que me não deste,
que ela é amante generosa que a ninguém se nega.
Pois será a Morte a minha amada, a minha esposa,
ela será o meu consolo e meu conforto, a mim que quiz na vida
somente a luz dos teus olhos,
os beijos de teus lábios,
as rosas de teu amor
e as tuas mãos suaves.

Friday, 29 January 2016

“L’après-Midi d’vn Favne”, Églogve, by Stéphane Mallarmé (in French)



LE FAVNE

Ces nymphes, je les veux perpétuer.
                                                             Si clair,
Leur incarnat léger qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.

                                                    Aimai-je un rêve?

Mon doute, amas de nuit ancienne, s’achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois mêmes, prouve, hélas ! que bien seul je m’offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses.
Réfléchissons...

                            ou si les femmes dont tu gloses
Figurent un souhait de tes sens fabuleux!
Faune, l’illusion s’échappe des yeux bleus
Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste:
Mais, l’autre tout soupirs, dis-tu qu’elle contraste
Comme brise du jour chaude dans ta toison!
Que non! par l’immobile et lasse pâmoison
Suffoquant de chaleurs le matin frais s’il lutte,
Ne murmure point d’eau que ne verse ma flûte
Au bosquet arrosé d’accords; et le seul vent
Hors des deux tuyaux prompt à s’exhaler avant
Qu’il disperse le son dans une pluie aride,
C’est, à l’horizon pas remué d’une ride,
Le visible et serein souffle artificiel
De l’inspiration, qui regagne le ciel.

O bords siciliens d’un calme marécage
Qu’à l’envi des soleils ma vanité saccage,

Tacite sous les fleurs d’étincelles, contez
» Que je coupais ici les creux roseaux domptés
» Par le talent ; quand, sur l’or glauque de lointaines
» Verdures dédiant leur vigne à des fontaines,
» Ondoie une blancheur animale au repos:
» Et qu’au prélude lent où naissent les pipeaux,
» Ce vol de cygnes, non ! de naïades se sauve
» Ou plonge...»

                           Inerte, tout brûle dans l’heure fauve
Sans marquer par quel art ensemble détala
Trop d’hymen souhaité de qui cherche le la:
Alors m’éveillerai-je à la ferveur première,
Droit et seul, sous un flot antique de lumière,
Lys! et l’un de vous tous pour l’ingénuité.

Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
Le baiser, qui tout bas des perfides assure,
Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
Mystérieuse, due à quelque auguste dent;

Mais, bast! arcane tel élut pour confident
Le jonc vaste et jumeau dont sous l’azur on joue:
Qui, détournant à soi le trouble de la joue
Rêve, dans un solo long que nous amusions
La beauté d’alentour par des confusions
Fausses entre elle-même et notre chant crédule;
Et de faire aussi haut que l’amour se module
Évanouir du songe ordinaire de dos
Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos,
Une sonore, vaine et monotone ligne.

Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne
Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m’attends!
Moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps
Des déesses ; et, par d’idolâtres peintures,
A leur ombre enlever encore des ceintures:
Ainsi, quand des raisins j’ai sucé la clarté,
Pour bannir un regret par ma feinte écarté,
Rieur, j’élève au ciel d’été la grappe vide
Et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide
D’ivresse, jusqu’au soir je regarde au travers.

O nymphes, regonflons des souvenirs divers.
» Mon œil, trouant les joncs, dardait chaque encolure
» Immortelle, qui noie en l’onde sa brûlure
» Avec un cri de rage au ciel de la forêt;
» Et le splendide bain de cheveux disparaît
» Dans les clartés et les frissons, ô pierreries!
» J’accours ; quand, à mes pieds, s’entrejoignent (meurtries
» De la langueur goûtée à ce mal d’être deux)
» Des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeux;
» Je les ravis, sans les désenlacer, et vole
» A ce massif, haï par l’ombrage frivole,
» De roses tarissant tout parfum au soleil,
» Où notre ébat au jour consumé soit pareil.
Je t’adore, courroux des vierges, ô délice
Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse,
Pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair
Tressaille ! la frayeur secrète de la chair:
Des pieds de l’inhumaine au cœur de la timide
Que délaisse à la fois une innocence, humide
De larmes folles ou de moins tristes vapeurs.
» Mon crime, c’est d’avoir, gai de vaincre ces peurs
» Traîtresses, divisé la touffe échevelée
» De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée;
» Car, à peine j’allais cacher un rire ardent
» Sous les replis heureux d’une seule (gardant
» Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
» Se teignît à l’émoi de sa sœur qui s’allume,
» La petite, naïve et ne rougissant pas:)
» Que de mes bras, défaits par de vagues trépas,
» Cette proie, à jamais ingrate, se délivre
» Sans pitié du sanglot dont j’étais encore ivre.

Tant pis! vers le bonheur d’autres m’entraîneront
Par leur tresse nouée aux cornes de mon front:
Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
Chaque grenade éclate et d’abeilles murmure;
Et notre sang, épris de qui le va saisir,
Coule pour tout l’essaim éternel du désir.
A l’heure où ce bois d’or et de cendres se teinte.
Une fête s’exalte en la feuillée éteinte:
Etna ! c’est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant ses talons ingénus,
Quand tonne un somme triste ou s’épuise la flamme.
Je tiens la reine!
                          O sûr châtiment...
                                                       Non, mais l’âme

De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi:
Sans plus il faut dormir en l’oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j’aime
Ouvrir ma bouche à l’astre efficace des vins!

Couple, adieu; je vais voir l’ombre que tu devins.

Thursday, 28 January 2016

“The Divine Comedy” by Dante Alighieri (Inferno: Canto XXX) (in Italian)



Inferno: Canto XXX

Nel tempo che Iunone era crucciata
  per Semele` contra 'l sangue tebano,
  come mostro` una e altra fiata,

Atamante divenne tanto insano,
  che veggendo la moglie con due figli
  andar carcata da ciascuna mano,

grido`: <<Tendiam le reti, si` ch'io pigli
  la leonessa e ' leoncini al varco>>;
  e poi distese i dispietati artigli,

prendendo l'un ch'avea nome Learco,
  e rotollo e percosselo ad un sasso;
  e quella s'annego` con l'altro carco.

E quando la fortuna volse in basso
  l'altezza de' Troian che tutto ardiva,
  si` che 'nsieme col regno il re fu casso,

Ecuba trista, misera e cattiva,
  poscia che vide Polissena morta,
  e del suo Polidoro in su la riva

del mar si fu la dolorosa accorta,
  forsennata latro` si` come cane;
  tanto il dolor le fe' la mente torta.

Ma ne' di Tebe furie ne' troiane
  si vider mai in alcun tanto crude,
  non punger bestie, nonche' membra umane,

quant'io vidi in due ombre smorte e nude,
  che mordendo correvan di quel modo
  che 'l porco quando del porcil si schiude.

L'una giunse a Capocchio, e in sul nodo
  del collo l'assanno`, si` che, tirando,
  grattar li fece il ventre al fondo sodo.

E l'Aretin che rimase, tremando
  mi disse: <<Quel folletto e` Gianni Schicchi,
  e va rabbioso altrui cosi` conciando>>.

<<Oh!>>, diss'io lui, <<se l'altro non ti ficchi
  li denti a dosso, non ti sia fatica
  a dir chi e`, pria che di qui si spicchi>>.

Ed elli a me: <<Quell'e` l'anima antica
  di Mirra scellerata, che divenne
  al padre fuor del dritto amore amica.

Questa a peccar con esso cosi` venne,
  falsificando se' in altrui forma,
  come l'altro che la` sen va, sostenne,

per guadagnar la donna de la torma,
  falsificare in se' Buoso Donati,
  testando e dando al testamento norma>>.

E poi che i due rabbiosi fuor passati
  sovra cu' io avea l'occhio tenuto,
  rivolsilo a guardar li altri mal nati.

Io vidi un, fatto a guisa di leuto,
  pur ch'elli avesse avuta l'anguinaia
  tronca da l'altro che l'uomo ha forcuto.

La grave idropesi`, che si` dispaia
  le membra con l'omor che mal converte,
  che 'l viso non risponde a la ventraia,

facea lui tener le labbra aperte
  come l'etico fa, che per la sete
  l'un verso 'l mento e l'altro in su` rinverte.

<<O voi che sanz'alcuna pena siete,
  e non so io perche', nel mondo gramo>>,
  diss'elli a noi, <<guardate e attendete

a la miseria del maestro Adamo:
  io ebbi vivo assai di quel ch'i' volli,
  e ora, lasso!, un gocciol d'acqua bramo.

Li ruscelletti che d'i verdi colli
  del Casentin discendon giuso in Arno,
  faccendo i lor canali freddi e molli,

sempre mi stanno innanzi, e non indarno,
  che' l'imagine lor vie piu` m'asciuga
  che 'l male ond'io nel volto mi discarno.

La rigida giustizia che mi fruga
  tragge cagion del loco ov'io peccai
  a metter piu` li miei sospiri in fuga.

Ivi e` Romena, la` dov'io falsai
  la lega suggellata del Batista;
  per ch'io il corpo su` arso lasciai.

Ma s'io vedessi qui l'anima trista
  di Guido o d'Alessandro o di lor frate,
  per Fonte Branda non darei la vista.

Dentro c'e` l'una gia`, se l'arrabbiate
  ombre che vanno intorno dicon vero;
  ma che mi val, c'ho le membra legate?

S'io fossi pur di tanto ancor leggero
  ch'i' potessi in cent'anni andare un'oncia,
  io sarei messo gia` per lo sentiero,

cercando lui tra questa gente sconcia,
  con tutto ch'ella volge undici miglia,
  e men d'un mezzo di traverso non ci ha.

Io son per lor tra si` fatta famiglia:
  e' m'indussero a batter li fiorini
  ch'avevan tre carati di mondiglia>>.

E io a lui: <<Chi son li due tapini
  che fumman come man bagnate 'l verno,
  giacendo stretti a' tuoi destri confini?>>.

<<Qui li trovai - e poi volta non dierno - >>,
  rispuose, <<quando piovvi in questo greppo,
  e non credo che dieno in sempiterno.

L'una e` la falsa ch'accuso` Gioseppo;
  l'altr'e` 'l falso Sinon greco di Troia:
  per febbre aguta gittan tanto leppo>>.

E l'un di lor, che si reco` a noia
  forse d'esser nomato si` oscuro,
  col pugno li percosse l'epa croia.

Quella sono` come fosse un tamburo;
  e mastro Adamo li percosse il volto
  col braccio suo, che non parve men duro,

dicendo a lui: <<Ancor che mi sia tolto
  lo muover per le membra che son gravi,
  ho io il braccio a tal mestiere sciolto>>.

Ond'ei rispuose: <<Quando tu andavi
  al fuoco, non l'avei tu cosi` presto;
  ma si` e piu` l'avei quando coniavi>>.

E l'idropico: <<Tu di' ver di questo:
  ma tu non fosti si` ver testimonio
  la` 've del ver fosti a Troia richesto>>.

<<S'io dissi falso, e tu falsasti il conio>>,
  disse Sinon; <<e son qui per un fallo,
  e tu per piu` ch'alcun altro demonio!>>.

<<Ricorditi, spergiuro, del cavallo>>,
  rispuose quel ch'avea infiata l'epa;
  <<e sieti reo che tutto il mondo sallo!>>.

<<E te sia rea la sete onde ti crepa>>,
  disse 'l Greco, <<la lingua, e l'acqua marcia
  che 'l ventre innanzi a li occhi si` t'assiepa!>>.

Allora il monetier: <<Cosi` si squarcia
  la bocca tua per tuo mal come suole;
  che' s'i' ho sete e omor mi rinfarcia,

tu hai l'arsura e 'l capo che ti duole,
  e per leccar lo specchio di Narcisso,
  non vorresti a 'nvitar molte parole>>.

Ad ascoltarli er'io del tutto fisso,
  quando 'l maestro mi disse: <<Or pur mira,
  che per poco che teco non mi risso!>>.

Quand'io 'l senti' a me parlar con ira,
  volsimi verso lui con tal vergogna,
  ch'ancor per la memoria mi si gira.

Qual e` colui che suo dannaggio sogna,
  che sognando desidera sognare,
  si` che quel ch'e`, come non fosse, agogna,

tal mi fec'io, non possendo parlare,
  che disiava scusarmi, e scusava
  me tuttavia, e nol mi credea fare.

<<Maggior difetto men vergogna lava>>,
  disse 'l maestro, <<che 'l tuo non e` stato;
  pero` d'ogne trestizia ti disgrava.

E fa ragion ch'io ti sia sempre allato,
  se piu` avvien che fortuna t'accoglia
  dove sien genti in simigliante piato:

che' voler cio` udire e` bassa voglia>>.