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Saturday, 27 January 2018

Angelus by Pope Benedict XVI (translated into Portuguese)



Oração do Angelus no XXXII Domingo do Tempo Comum por Sua Santidade o Papa Bento XVI

Praça de São Pedro, 6 de novembro de 2011


Prezados irmãos e irmãs!

As leituras bíblicas da Liturgia dominical destes dias nos convidam a prolongar a reflexão sobre a vida eterna, iniciada por ocasião da Comemoração de todos os fiéis defuntos.
          Sobre este ponto, é evidente a diferença entre quantos creem e aqueles que não creem, ou poder-se-ia igualmente dizer, entre quantos esperam e aqueles que não esperam. Com efeito, São Paulo escreve aos Tessalonicenses:
               
    “Não queremos que ignoreis coisa alguma a respeito dos mortos, para que não vos entristeçais, como fazem os outros homens que não têm esperança.” (1 Ts 4, 13)

            A fé na Morte e Ressurreição de Jesus Cristo marca, também neste campo, uma linha divisória decisiva. É ainda São Paulo quem recorda aos cristãos de Éfeso que, antes de receber a Boa Notícia (o Evangelion), estavam “sem a esperança da Promessa e sem Deus neste mundo” (Ef 2, 12). Com efeito, a religião dos gregos, os cultos e os mitos pagãos não eram capazes de esclarecer o mistério da morte, a tal ponto que uma antiga inscrição dizia: “In nihil ab nihilo quam cito recidimus”, que significa: “No nada, a partir do nada, quão cedo decaímos”.
             Se eliminamos Deus, se tiramos Cristo da equação da vida, o mundo cai no vazio e na escuridão. E isto encontra conformação também nas expressões do niilismo contemporâneo, um niilismo muitas vezes inconsciente, que infelizmente contagia numerosos jovens.
                O Evangelho de hoje é uma célebre parábola que fala de dez virgens convidadas para uma festa de bodas, símbolo do Reino dos Céus e da vida eterna (cf. Mt 25, 1-13). É uma imagem feliz, com a qual, contudo, Jesus ensina uma verdade que nos põe em questão; com efeito, daquelas dez virgens, cinco entram na festa porque, quando o esposo chega, têm óleo para acender as próprias lâmpadas; enquanto as outras cinco permanecem fora porque, insensatas, não tinham trazido óleo. O que representa este “óleo”, indispensável para serem admitidas no banquete nupcial?
                Santo Agostinho (cf. Discursos 93, 4) e outros antigos autores veem nisto um símbolo do amor verdadeiro, que não se pode comprar, mas que recebemos como dom, conservamos no íntimo e praticamos com as obras. A verdadeira sabedoria consiste em aproveitar a vida mortal para realizar obras de misericórdia, porque depois da morte isto já não será possível. Quando formos despertados para o juízo final, isto acontecerá com base no amor praticado na vida terrena (cf. Mt 25, 31-46). E este amor é dom de Cristo, efundido em nós pelo Espírito Santo. Quem crê em Deus-Amor tem em si uma esperança invencível, como uma lâmpada com a qual atravessar a noite para além da morte, e chegar à grande festa da vida.
             A Maria, Sedes Sapientiae, peçamos que nos ensine a verdadeira sabedoria, aquela que se fez carne em Jesus. Ele é o Caminho que conduz desta vida para Deus, para o Eterno. Ele nos fez conhecer a Face do Pai, e ofereceu-nos uma esperança cheia de amor. Por isso, a Igreja dirige-se com estas palavras à Mãe do Senhor: “Vita, dulcedo et spes nostra”. Aprendamos dela a viver e a morrer na esperança que não desilude.

Monday, 5 December 2016

Angélus par Pape Benoît XVI (translated into French)



Place Saint-Pierre

IIIe Dimanche de l'Avent, 11 décembre 2005.


Chers frères et sœurs !
                Après avoir célébré la solennité de l'Immaculée Conception de Marie, nous entrons ces jours-ci dans le climat suggestif de la préparation au Saint Noël prochain, et nous voyons déjà ici que l'arbre a été installé. Dans la société de consommation actuelle, ce temps subit malheureusement une sorte d'"empoisonnement" commercial, qui risque d'en altérer l'esprit authentique, caractérisé par le recueillement, la sobriété et une joie non pas extérieure, mais intime. Il est donc providentiel que, presque comme une porte d'entrée au Noël, ait lieu la fête de Celle qui est la Mère de Jésus, et qui mieux que quiconque peut nous guider pour connaître, aimer, adorer le Fils de Dieu fait homme. Laissons-La donc nous accompagner ; que ses sentiments nous animent, afin que nous nous disposions, le cœur sincère et l'esprit ouvert, à reconnaître dans l'Enfant de Bethléem le Fils de Dieu venu sur terre pour notre rédemption. Marchons avec Elle dans la prière, et accueillons l'invitation répétée que nous adresse la liturgie de l'Avent à demeurer dans l'attente, une attente vigilante et joyeuse, parce que le Seigneur ne tardera pas :  Il vient libérer son peuple du péché.
                Dans de nombreuses familles, suivant une belle tradition consolidée, immédiatement après la fête de l'Immaculée, on commence à construire la crèche, comme pour revivre avec Marie ces jours pleins de trépidation qui précédèrent la naissance de Jésus. Construire la crèche dans la maison peut se révéler un moyen simple, mais efficace de présenter la foi pour la transmettre à ses enfants. La crèche nous aide à contempler le mystère de l'amour de Dieu, qui s'est révélé dans la pauvreté et la simplicité de la grotte de Bethléem. Saint François d'Assise fut à ce point frappé par le mystère de l'incarnation qu'il voulut le reproposer à Greccio dans la crèche vivante, devenant de cette façon le précurseur d'une longue tradition populaire qui conserve aujourd'hui encore sa valeur pour l'évangélisation. La Crèche peut en effet nous aider à comprendre le secret du véritable Noël, parce qu'elle parle de l'humilité et de la bonté miséricordieuse du Christ qui, "s'est fait pauvre, de riche qu'il était" (2 Co 8, 9) pour nous. Sa pauvreté enrichit ceux qui l'embrassent et le Noël apporte la joie et la paix à ceux qui, comme les pasteurs de Bethléem, accueillent les paroles de l'Ange : "Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né, enveloppé de langes, et couché dans une crèche" (Lc 2, 12). Cela demeure le signe, pour nous aussi, hommes et femmes de l'An 2000. Il n'y a pas d'autre Noël.
                Comme le faisait le bien-aimé Jean-Paul II, dans peu de temps, moi aussi, je bénirai les Bambinelli (Enfants-Jésus) que les enfants de Rome placeront dans la Crèche de leur maison. À travers ce geste de bénédiction, je voudrais invoquer l'aide du Seigneur afin que toutes les familles chrétiennes se préparent à célébrer avec foi les prochaines fêtes de Noël. Que Marie nous aide à entrer dans le véritable esprit de Noël.

Au terme de l'Angélus
                Cette année aussi, au cours du temps de l'Avent, le diocèse de Rome propose l'initiative "De nouvelles églises pour Rome", visant à sensibiliser la communauté ecclésiale sur  la nécessité de construire de nouvelles structures paroissiales dans les quartiers qui en sont encore privés. Tandis que je remercie tous ceux qui, à travers leur engagement généreux, ont permis, au cours de ces années, de doter de nombreux quartiers de la périphérie de centres pastoraux appropriés, je fais appel à la sensibilité de tous car il reste encore beaucoup à faire pour assurer aux fidèles de cette ville, qui continue de croître, des lieux adéquats pour la liturgie, la catéchèse et les œuvres d'animation sociale et culturelle.
                Je rappelle, en outre, que jeudi prochain, 15 décembre, dans la Basilique Saint-Pierre, je rencontrerai les membres des Universités romaines. J'invite chacun à s'unir à ce moment de prière en préparation à Noël.
                À vous, chers pèlerins francophones, j'adresse un cordial salut. En ce temps de l'Avent, puissiez-vous préparer les chemins du Seigneur dans votre cœur et dans vos familles, pour devenir ses témoins dans le monde.
                Je salue avec affection les groupes de pèlerins italiens présents ; en particulier les nombreux jeunes des aumôneries et des paroisses de Rome venus avec leur "Bambinelli" et les statues de la crèche, que je viens de bénir.
                Je souhaite à tous un bon dimanche et un bon Avent.

Wednesday, 9 November 2016

Angélus par Pape Benoît XVI (translated into French)



Place Saint-Pierre, IVe Dimanche de l'Avent, 18 décembre 2005


Chers frères et sœurs !
           
En ces derniers jours de l'Avent, la liturgie nous invite à contempler de façon particulière la Vierge Marie et saint Joseph, qui ont vécu avec une intensité unique le temps de l'attente et de la préparation de la naissance de Jésus. Je désire aujourd'hui porter mon regard sur la figure de saint Joseph. Dans la page évangélique de ce jour, saint Luc présente la Vierge Marie comme "fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David" (Lc 1, 27). C'est toutefois l'évangéliste Matthieu qui accorde le plus d'importance au père putatif de Jésus, en soulignant que, à travers lui, l'Enfant résultait légalement inscrit dans la descendance de David, et accomplissait ainsi les Ecritures, dans lesquelles le Messie était prophétisé comme "fils de David". Mais le rôle de Joseph ne peut certainement pas se réduire à cet aspect juridique. Il est le modèle de l'homme "juste" (Mt 1, 19), qui, en parfaite harmonie avec son épouse, accueille le Fils de Dieu fait homme et veille sur sa croissance humaine. C'est pourquoi, au cours des jours qui précèdent Noël, il est plus que jamais opportun d'établir une sorte de dialogue spirituel avec saint Joseph, afin qu'il nous aide à vivre en plénitude ce grand mystère de la foi.
            Le bien-aimé Pape Jean-Paul II, qui avait une profonde dévotion pour saint Joseph nous a laissé une méditation admirable qui lui est consacrée dans l'Exhortation apostolique Redemptoris Custos, "Le Gardien du Rédempteur". Parmi les nombreux aspects qu'il met en lumière, un accent particulier est placé sur le silence de saint Joseph. Son silence est un silence empreint de contemplation du mystère de Dieu, dans une attitude de disponibilité totale aux volontés divines. En d'autres termes, le silence de saint Joseph ne manifeste pas un vide intérieur, mais au contraire la plénitude de foi qu'il porte dans son cœur, et qui guide chacune de ses pensées et chacune de ses actions. Un silence grâce auquel Joseph, à l'unisson avec Marie, conserve la Parole de Dieu, connue à travers les Écritures Saintes, en la confrontant en permanence avec les événements de la vie de  Jésus ; un  silence  tissé de prière constante, prière de bénédiction du Seigneur, d'adoration de sa sainte volonté et de confiance sans réserve à sa providence. Il n'est pas exagéré de penser que c'est précisément de son "père" Joseph que Jésus a appris - sur le plan humain - la solidité intérieure qui est le présupposé de la justice authentique, la "justice supérieure" qu'Il enseignera un jour à ses disciples (cf. Mt 5, 20).
            Laissons-nous "contaminer" par le silence de saint Joseph! Nous en avons tant besoin, dans un monde souvent trop bruyant, qui ne favorise pas le recueillement et l'écoute de la voix de Dieu. En ce temps de préparation à Noël, cultivons le recueillement intérieur, pour accueillir et conserver Jésus dans notre vie.

Après l'Angélus
            En ce dernier dimanche de l'Avent, puissiez-vous, chers pèlerins de langue française, ouvrir votre cœur au Christ qui vient habiter dans notre monde, à l'exemple de Marie, la Servante du Seigneur, pour faire comme elle la volonté de Dieu, qui nous rend libres. Avec mon salut cordial et affectueux.
            Merci à tous pour votre visite appréciée. Bon dimanche.

Wednesday, 3 June 2015

Message at the Angelus by Pope John Paul I (translated into English)



Sunday, 24 September 1978

                Yesterday afternoon I went to St. John Lateran. Thanks to the Romans, to the kindness of the Mayor and some authorities of the Italian Government, it was a joyful moment for me.
                On the contrary, it was not joyful but painful to learn from the newspapers a few days ago that a Roman student had been killed for a trivial reason, in cold blood. It is one of the many cases of violence which are continually afflicting this poor and restless society of ours.
                The case of Luca Locci, a seven-year-old boy kidnapped three months ago, has come up again in the last few days. People sometimes say: "we are in a society that is all rotten, all dishonest." That is not true. There are still so many good people, so many honest people. Rather, what can be done to improve society? I would say: let each of us try to be good and to infect others with a goodness imbued with the meekness and love taught by Christ. Christ's golden rule was: "do not do to others what you do not want done to yourself. Do to others what you want done to yourself." 'And he always gave. Put on the cross, not only did he forgive those who crucified him, but he excused them. He said: "Father, forgive them for they know not what they do." This is Christianity, these are sentiments which, if put into practice would help society so much.
                This year is the thirtieth anniversary of the death of Georges Bernanos, a great Catholic writer. One of his best-known works is "Dialogues of the Carmelites". It was published year after his death. He had prepared it working on a story of the German authoress, Gertrud von Le Fort. He had prepared it for the theatre.
                It went on the stage. It was set to music and then shown on the screens of the whole world. It became extremely well known. The fact, however, was a historical one. Pius X, in 1906, right here in Rome, had beatified the sixteen Carmelites of Compiègne, martyrs during the French revolution. During the trial they were condemned "to death for fanaticism". And one of them asked in her simplicity: "Your Honour, what does fanaticism mean?" And the judge: "It is your foolish membership of religion." "Oh, Sisters, she then said, did you hear, we are condemned for our attachment to faith. What happiness to die for Jesus Christ!"
                They were brought out of the prison of the Conciergerie, and made to climb into the fatal cart. On the way they sang hymns; when they reached the guillotine, one after the other knelt before the Prioress and renewed the vow of obedience. Then they struck up "Veni Creator"; the song, however, became weaker and weaker, as the heads of the poor Sisters fell, one by one, under the guillotine. The Prioress, Sister Theresa of St Augustine, was the last, and her last words were the following: "Love will always be victorious, love can do everything." That was the right word, not violence, but love, can do everything. Let us ask the Lord for the grace that a new wave of love for our neighbour may sweep over this poor world.