Thy bosom is endeared with all hearts,
Which I by lacking have supposed dead;
And there reigns Love, and all Love's loving parts,
And all those friends which I thought buried.
How many a holy and obsequious tear
Hath dear religious love stol'n from mine eye,
As interest of the dead, which now appear
But things removed that hidden in thee lie!
Thou art the grave where buried love doth live,
Hung with the trophies of my lovers gone,
Who all their parts of me to thee did give,
That due of many now is thine alone:
Their images I loved, I view in thee,
And thou (all they) hast all the all of me.
Tuesday, 15 December 2015
Monday, 14 December 2015
Saturday, 12 December 2015
“Dedicatória” by Castro Alves (in Portuguese)
A pomba d'aliança o vôo espraia
Na superfície azul do mar imenso,
Rente... rente da espuma já desmaia
Medindo a curva do horizonte extenso...
Mas um disco se avista ao longe... A praia
Rasga nitente o nevoeiro denso!...
Ó pouso! ó monte! ó ramo de oliveira!
Ninho amigo da pomba forasteira! ...
Assim, meu pobre livro as asas larga
Neste oceano sem fim, sombrio, eterno...
O mar atira-lhe a saliva amarga,
O céu lhe atira o temporal de inverno. . .
O triste verga à tão pesada carga!
Quem abre ao triste um coração paterno?...
É tão bom ter por árvore — uns carinhos!
É tão bom de uns afetos — fazer ninhos!
Pobre órfão! Vagando nos espaços
Embalde às solidões mandas um grito!
Que importa? De uma cruz ao longe os braços
Vejo abrirem-se ao mísero precito...
Os túmulos dos teus dão-te regaços!
Ama-te a sombra do salgueiro aflito...
Vai, pois, meu livro! e como louro agreste
Traz-me no bico um ramo de... cipreste!
Friday, 11 December 2015
"Le Chat Botté" by Charles Perrault (in French)
Un meunier ne
laissa pour tous biens à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et
son chat. Les partages furent bientôt faits, ni le notaire, ni le procureur n'y
furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine.
L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se
consoler d'avoir un si pauvre lot :
-"Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se
mettant ensemble; quant à moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me
serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim."
Le chat
qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air
posé et sérieux :
-"Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un
sac, et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et
vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez."
Quoique
le maître du chat n'y croyait guère, il lui avait vu faire tant de tours de
souplesse, pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par
les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne
désespéra pas d'en être secouru dans sa misère.
Lorsque le chat eut ce qu'il avait demandé,
il se botta bravement et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons
avec ses deux pattes de devant, et s'en alla dans une garenne où il y avait
grand nombre de lapins. Il mit du son et des lasserons dans son sac, et
s'étendant comme s'il eût été mort, il attendit que quelque jeune lapin peu instruit
encore des ruses de ce monde, vint se fourrer dans son sac pour manger ce qu'il
y avait mis. A peine fut-il couché, qu'il eut satisfaction; un jeune étourdi de
lapin entra dans son sac, et le maître chat tirant aussitôt les cordons le prit
et le tua sans miséricorde.
Tout
fier de sa proie, il s'en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit
monter à l'appartement de sa majesté où, étant entré il fit une grande
révérence au roi, et lui dit :
-"Voilà, sire, un lapin de garenne que monsieur le Marquis de
Carabas (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner à son maître) , m'a
chargé de vous présenter de sa part."
-"
Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie, et qu'il me fait
plaisir."
Une autre fois, il alla se cacher dans du
blé, tenant toujours son sac ouvert; et lorsque deux perdrix y furent entrées,
il tira les cordons, et les prit toutes deux. Il alla ensuite les présenter au roi,
comme il avait fait avec le lapin de garenne. Le roi reçut encore avec plaisir
les deux perdrix, et lui fit donner à boire. Le chat continua ainsi pendant
deux ou trois mois à porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de
son maître.
Un jour
qu'il sut que le roi devait aller à la promenade sur le bord de la rivière avec
sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître :
-"Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite; vous
n'avez qu'à vous baigner dans la rivière à l'endroit que je vous montrerai, et
ensuite me laisser faire." Le Marquis de Carabas fit ce que son chat lui
conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Pendant qu'il se baignait, le
roi vint à passer, et le chat se mit à crier de toute ses forces :
-"Au secours, au secours, voilà Monsieur le Marquis de Carabas qui
se noie !"
A ce
cri, le roi mit la tête à la portière, et, reconnaissant le chat qui lui avait
apporté tant de fois du gibier, il ordonna à ses gardes qu'on allât vite au
secours de Monsieur le Marquis de Carabas. Pendant qu'on retirait le pauvre
marquis de la rivière, le chat s'approcha du carrosse, et dit au roi que dans
le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient
emporté ses habits, quoiqu'il eût crié au voleur de toute ses forces; le drôle
les avait cachés sous une grosse pierre.
Le roi
ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d'aller chercher un de ses plus
beaux habits pour monsieur le Marquis de Carabas. Le roi lui fit mille
caresses, et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa
bonne mine (car il était beau, et bien fait de sa personne) , la fille du roi
le trouva fort à son gré, et le Marquis de Carabas ne lui eut pas jeté deux ou
trois regards fort respectueux, et un peu tendres, qu'elle en devint amoureuse
à la folie.
Le roi
voulut qu'il montât dans son carrosse, et qu'il fût de la promenade. Le chat
ravi de voir que son dessein commençait à réussir, prit les devants, et ayant
rencontré des paysans qui fauchaient un pré, il leur dit :
-"Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au roi que le pré que
vous fauchez appartient à Monsieur le Marquis de Carabas, vous serez tous
hachés menu comme chair à pâté."
Le roi
ne manqua pas à demander aux faucheurs à qui était ce pré qu'ils fauchaient.
-"C'est à Monsieur le Marquis de Carabas", dirent-ils tous
ensemble, car la menace du chat leur avait fait peur.
-"Vous avez là un bel héritage, dit le roi au Marquis de Carabas.
-"
Vous voyez, sire, répondit le marquis, c'est un pré qui ne manque point de
rapporter abondamment toutes les années."
Le maître chat, qui allait toujours devant,
rencontra des moissonneurs, et leur dit :
-"Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne
dites que tous ce blé appartient à Monsieur le Marquis de Carabas, vous serez
tous hachés menu comme chair à pâté."
Le roi,
qui passa un moment après, voulut savoir à qui appartenaient tout ce blé qu'il
voyait.
-"C'est à monsieur le Marquis de Carabas", répondirent les
moissonneurs, et le roi s'en réjouit encore avec le marquis.
Le chat,
qui allait devant le carrosse, disait toujours la même chose à tous ceux qu'il
rencontrait; et le roi était étonné des grands biens de monsieur le Marquis de
Carabas. Le maître chat arriva enfin dans un beau château dont le maître était
un ogre, le plus riche qu'on ait jamais vu, car toutes les terres par où le roi
avait passé étaient sous la dépendance de ce château. Le chat, qui eut soin de
s'informer qui était cet ogre, et ce qu'il savait faire, demanda à lui parler,
disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son château, sans avoir
l'honneur de lui faire la révérence. L'ogre le reçut aussi civilement que le
peut un ogre, et le fit reposer.
-"On m'a assuré, dit le chat, que vous aviez le don de vous changer
en toute sorte d'animaux, que vous pouviez, par exemple, vous transformer en
lion, en éléphant ? -" Cela est vrai, répondit l'ogre brusquement, et pour
vous le montrer, vous allez me voir devenir lion."
Le
chat fut si effrayé de voir un lion devant lui, qu'il gagna aussitôt les
gouttières, non sans peine et sans péril, car ses bottes ne valaient rien pour
marcher sur les tuiles. Quelques temps après le chat, ayant vu que l'ogre avait quitté sa première
forme, descendit, et avoua qu'il avait eu bien peur.
-"On m'a assuré encore, dit le chat, mais je ne saurais le croire,
que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux,
par exemple, de vous changer en un rat, en une souris; je vous avoue que je
tiens cela tout à fait impossible.
-"
Impossible ? reprit l'ogre, vous allez voir", et aussitôt il se changea en
une souris qui se mit à courir sur le plancher. Le chat ne l'eut pas plus tôt
aperçue qu'il se jeta dessus et la mangea.
Cependant le roi, qui vit en passant le
beau château de l'ogre, voulut y entrer. Le chat, qui entendit le bruit du
carrosse qui passait sur le pont-levis, courut au-devant, et dit au roi :
"Votre majesté soit la bienvenue dans le château de Monsieur le Marquis de
Carabas.
-" Comment Monsieur le Marquis, s'écria le
roi, ce château est encore à vous ! Il n'y a rien de plus beau que cette
cour et que tous ces bâtiments qui l'environnent : voyons-en l'intérieur, s'il
vous plaît." Le marquis donna la main à la jeune princesse, et suivant le
roi qui montait le premier, ils entrèrent dans une grande salle où ils
trouvèrent une magnifique collation que l'ogre avait fait préparer pour ses
amis qui devaient venir le voir ce même jour, mais qui n'avaient pas osé
entrer, sachant que le roi y était. Le roi, charmé des bonnes qualités de monsieur le
Marquis de Carabas, de même que sa fille qui en était folle, et voyant les
grands biens qu'il possédait, lui dit, après avoir bu cinq ou six coupes :
-"Il ne tiendra qu'à vous, Monsieur le Marquis, que vous ne soyez
mon gendre."
Le
marquis, faisant de grandes révérences, accepta l'honneur que lui faisait le
roi; et le même jour épousa la princesse. Le chat devint grand seigneur,
et ne courut plus après les souris que pour se divertir.
Thursday, 10 December 2015
Sermon to the General Synod of the Church of England by Fr. Raniero Cantalamessa, ofmcap (in English)
“REBUILD MY HOUSE!”
(Haggai 1:1-8) - Sermon to the General
Synod of the Church of England
London,
Westminster Abbey, 24 November 2015
Few prophetic oracles in the Old Testament can be dated so precisely
as that of Haggai, which we have
just heard in
the first reading. We
can place it between
August and December in the year
520 BC. The exiles, after the deportation to Babylon, have come back to rebuild
the Temple in Jerusalem. They set to work, but soon grow discouraged, each preferring
to work on his own house instead. In to this situation comes the prophet Haggai,
sent by God with the message we have heard. The Word of God, once it is
proclaimed, remains forever alive; it transcends situations and centuries, each time casting
new light. The situation
deplored by the
prophet is renewed in history
each time we are so absorbed in the problems and interests of our own parish,
diocese, community – and even of our particular Christian denomination - that
we lose sight of the one house of God, which is the Church.
The prophecy of
Haggai begins with
a reproof, but
ends, as we
heard, with an exhortation and a
grandiose promise: “Go up into the hills, fetch timber and rebuild the House, and
I shall tak e pleasure in it and
manifest my glory
there” - says the Lord ”.
One circumstance makes this point particularly relevant. The
Christian world is preparing to celebrate the fifth centenary of the Protestant
Reformation. It is vital for the whole Church that this opportunity is not wasted
by people remaining prisoners of the past, trying to establish each other’s
rights and wrongs. Rather, let us take a qualitative leap forward, like what
happens when the sluice gates of a river or a canal enable ships to continue to
navigate at a higher water level.
The situation has dramatically changed since then. We need to start again
with the person of Jesus, humbly helping our contemporaries to experience a personal
encounter with Him. “All things were created through him and for him”; Christ
is the light of the world, the one who gives meaning and hope to every human
life – and the majority of people around us live and die as if He had never
existed! How can we be unconcerned, and each remain “in the comfort t of our
own panelled houses”? We should never allow a moral issue like that of
sexuality divide us more than love for Jesus Christ unites us.
We need to go back to the time of the Apostles: they faced a pre-Christian
world, and we are facing a largely post - Christian world.
When Paul wants to summaris e the essence of the Christian message in
one sentence, he does not say, “I proclaim this or that doctrine to you.” He
says, “We preach Christ crucified” (1 Cor 1:23), and “We preach ... Jesus
Christ as Lord” (2 Cor 4:5). This is the real “articulus stantis et cadentis Ecclesiae”,
the article by which the Church stands or falls.
This does not mean ignoring the great theological and
spiritual enrichment that
came from the Reformation
or desiring to
go back to
the time before
it. It means instead allowing all of Christianity to benefit from its
achievements, once they are freed from certain distortions due to the heated
atmosphere of the time and of later controversies.
Justification by faith, for example, ought to be preached by the
whole Church — and with more vigour than ever. Not in opposition to good works –
the issue is already settled - but rather in opposition to the claim of people
today that they can save themselves thanks to their science, technology or
their man - made spirituality, without the need for a redeemer coming from
outside humanity. Self - justification! I am convinced that if they were alive today
this is the way Martin Luther and Thomas Cranmer would preach justification
through faith!
Unity is not a simple matter. One has to start with the big Churches,
those that are well structured, putting together that which unites them, which
is vastly more important than what divides
them; not imposing uniformity but aiming
at what pope
Francis calls “reconciled
diversities”. Nothing is more important than to fulfil Christ’s heart desire for
unity expressed in today’s gospel. In many parts of the world people are killed
and churches burned not because they are Catholic, or Anglican, or
Pentecostals, but because they are Christians. In their eyes we are already
one! Let us be one also in our eyes and in the eyes of God.
The Anglican Church has a special role in all of this. It has often
defined itself as a “via media” (a Middle Way) between Roman Catholicism and
Reformed Christianity. From being a “via media” in a static sense, it must now
become more and more a via media in a dynamic sense, exercising an active
function as a bridge between the Churches. The presence among you of a priest
of the Catholic Church, in circumstances of such special significance, is a sign
that something of the kind is already happening.
Let us conclude by returning to the text of Haggai. After the people
of Israel, in obedience to the prophet’s invitation, had returned with renewed
fervour to the task of rebuilding the temple, God sent His prophet again, this
time with a message full of hope and consolation:
“But take courage now, Zerubbabel – it is the Lord who
speaks -, courage, Joshua, son of Jehozadak, high priest; courage, all you people
of the country – it is the Lord who speaks. To work! I am with you, the Lord of
hosts declares; and my Spirit is present among you. Do not be afraid!” (Hg 2, 4-5).
Zerubbabel was the political leader at the time, and Joshua the
religious leader. I believe that
the Lord wanted
me to be
among you today,
above all to
tell you that He is addressing
this same message to you, at the inauguration of your Synod and also in view of
the meeting planned for next
January between the
leaders of the
entire Anglican communion: “Take
courage, Your Majesty, Sovereign
of this nation,
courage, Justin, Archbishop
of Canterbury, courage Sentamu,
Archbishop of York, courage, you bishops, clergy and laity of the Church of
England! To work, because I am with you. Says the Lord!”
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